Bourse
d'étude Madame
Dugazon : l'opéra-comique au XVIIIème
siècle |
05/2000 |
Avant-propos
:
La saison 2000, la première étape du
programme Gustave III, est centrée sur une question qui
peut sembler trop précise voire même anecdotique: quels
rapports Gustave III entretenait-il avec la Musique ?
le souverain appréciait-il l’Opéra-Comique ?
Gustave III lui-même reconnaît ne
pas aimer la musique. Pourtant il porta tout ces soins a la
fondation de l’opéra suédois, comme institution et comme
genre. Autour de projets dont il établissait le contenu
très en détails, le roi réunissait des hommes de talents,
venus de l’Europe entière. Gustave établit dans le
contexte international une place pour l’opéra suédois.
Aujourd’hui si l’institution
royale demeure, les oeuvres, même en Suède, sont rarement
jouées. On s’accorde cependant a en reconnaître l’impact
sur le plan de la conscience nationaliste et de son
expression politique. Gustave III a-t-il, a l’instar de
Louis XIV, utilisé les arts dans un but largement
politique ?
Les livrets et l’esthétique du
genre Opéra-comique semblent bien loin des préoccupations
du roi et de la mission que le souverain ambitionne de
donner a l’opéra. Pourtant lors de ses voyages à Paris,
particulièrement en 1771, le souverain se passionne pour ce
genre. Pourquoi ?
Peut-on faire des arts un manifeste
politique ? Gustave utilisa-t-il, parce que il n’aimait
pas la musique, l’opéra dans le but d’établir "un
lyrisme du nationalisme" ?
Quelle place Gustave réserva-t-il
à l’Opéra-Comique dans sa politique musicale et
dramatique ?
Réfléchir sur les
nationalités et leurs constructions, les cultures et leurs
différences est une mission essentielle de l’Académie,
association qui en tissant de nouveaux liens entre deux pays
souhaite établir une nouvelle réflexion sur la nature de
la culture européenne.
Gilbert Blin
10 Mai 2000
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Découvrez la bourse Madame Dugazon
:
Ce projet est une étude
détaillée du répertoire de l’opéra-comique au XVIIIème
siécle en général, et plus particulièrement de la
carrière de Madame Dugazon. Le but de ce projet est de
développer une meilleure compréhension de l’activité
artistique à l’époque des visites à Paris de Gustave
III en 1771 et 1784. Un accent particulier sera placé sur
les rôles chantés par Madame Dugazon et sur les
compositeurs de l’époque, et plus particulièrement
André-Modeste Grétry. La figure de Madame Dugazon
elle-même est d’un grand intérêt historique et fournit
un excellent medium pour rendre le contenu historique
vivant.
La force du projet réside dans son
arrière-plan historique et la perspective que celui-ci
conduit à adopter dans la démarche de recherche. Dans
cette mesure, l'Académie Desprez et le Théâtre de
Drottningholm proposent dans un premier temps d'aboutir à
une étude diffusable.
La conclusion de ce projet pourra
prendre la forme d’un concert-lecture à Paris en 2001 et
éventuellement à Stockholm en liaison avec Drottningholmsteaterns
Vänner (les Amis de Drottningholm).
Qui était Madame Dugazon ?
Madame Dugazon (1755-1821)
chanteuse de l'Opéra-Comique, dont le nom a été donné à
un certain type de voix et d'emploi, est une des artistes de
l'opéra comique les plus célèbres de la fin du XVIIIème.
Gustave III, lors de son séjour de 1784, eut plusieurs fois
l'occasion d'applaudir Madame Dugazon à Paris. Son
répertoire est un des axes de recherche essentiel du
projet.
Voir aussi plus
bas la biographie plus détaillée.
Descriptif du projet
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