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Bourse d'étude Madame Dugazon : l'opéra-comique au XVIIIème siècle - Descriptif du projet - page 5/5 05/2000

Vers écrits sur Madame Dugazon


A Mme Dugazon
Couplet sur l’air : Il faut attendre avec patience…

C’est pour l’indolente richesse,
Que l’on inventa les sophas ;
Mais de ce lit de la mollesse
L’ardent amour ne se sert pas.
Peut-on, quand on a le cœur tendre,
Avoir des coussins d’édredon ?
J’aimerais mieux cent fois m’étendre
Toutes les nuits sur… du gazon.
(Mémoires secrets, 18 avril 1782, tome XX, p. 190)


Impromptu à Mme Dugazon
(après l’avoir vue jouer dans La nouvelle Omphale)

Je suis françois et je suis chevalier ;
Je sers avec ardeur et mon Prince et ma belle.
Je sais pour vaincre une cruelle,
Ce que, sans s’avilir, se permet un guerrier ;
Mais je trouvois très ridicule
Qu’il pût filer pour elle en étroite prison.
Sur ce point j’étois incrédule.
Je viens de voir l’aimable Dugazon :
Je crois aux foiblesses d’Hercule.
(Par M. le Chevalier de Brignole. Journal de Paris, 18 décembre 1782)


A Mme Dugazon jouant le rôle de Nina

Quelle adresse à mêler le rire avec les larmes !
Ta folie amoureuse a passé jusqu’à nous :
De jour en jour nous devenons plus fous
De tes talens et de tes charmes.
(Par M. G…, Journal de Paris, 21 mai 1786)


Impromptu pour Mme Dugazon
Le jour qu’elle a reparu en public, après une longue absence

Heureux l’auteur dont les essais
Attendent d’elle leur succès,
Le spectateur qui, sans allarmes,
Juge et ses talens et ses charmes !
Mais plus heureux cent fois l’amant
Qui les juge encore autrement.
(Par M. Frot Kihihi. Les Lunes du Cousin Jacques, lune d’octobre 1785, p. 161)


A Mme Dugazon,
Après la première représentation de Nina

Tous les cœurs sont émus à tes divins accords ;
On ne sait qu’admirer, ton génie ou tes charmes.
Tu pleures : aussitôt tu fais couler mes larmes.
Qui donc resterait froid à tes brûlants transports ?
Mais la toile se baisse et la pièce est finie.
O touchante Nina ! Sublime Dugazon !
Aussitôt cesse ta folie ;
Mais non, d’amour pour toi, j’ai perdu la raison.
(In Pougin, p. 47)


A Mme Dugazon jouant le rôle de Nina

Grâce à ton air espiègle, à ton fripon langage,
On portoit en riant les chaînes de l’Amour,
On l’aimoit indiscret et même un peu volage,
Au Public, sous tes traits, il jouoit plus d’un tour,
Mais aujourd’hui, ce dieu si léger, si commode,
Sage dans sa folie, amuse nos loisirs
Et tu le remets à la mode,
En changeant son visage ainsi que nos plaisirs.
(Par M. Chevalier Du Puy Des Islets, Mercure, 3 juin 1786)


A Mme Dugazon jouant le rôle de Nina

Oui, c’est Nina. Quelle est touchante ! [sic]
C’est sa pudeur, son modeste abandon.
Que sous vos traits elle est intéressante !
Qu’avec esprit elle perd la raison !
(In Pougin, p. 47)


A Mme Dugazon

A toi Nina, qui, folle ou raisonnable,
Forces les vœux que t’adressent mes vers,
Qui sçais prêter par ton art secourable
A nos étés le charme des hivers,
Qui nous parais sous vingt masques divers
Toujours toi-même et toujours adorable,
A toi Babet… et tout ce qu’on voudra,
Auprès de qui, gravissant le Parnasse,
Jamais en route auteur ne périra,
Salut, hommage et courte dédicace.
A nos chansons donne de l’énergie,
De la simplicité sans apprêt et sans fard ;
Le sentiment y tient lieu de génie
Et la nature est la règle de l’art.
Ainsi ton jeu m’a servi de modèle ;
Original, il n’a rien d’affecté.
Ce qui nous plaît, ce qui te rend si belle,
C’est la nature et c’est la vérité.
(Par L.-A. Beffroy de Reigny. " Dédicace " des Etrennnes lunatiques ou Délassements du Cousin Jacques, 1787)


Distique
Pour mettre au bas d’un portrait de Mme Dugazon

Par sa grâce divine et son âme brûlante
Elle soutient ma marche chancelante.
(Par Bouilly, Le Vieux Glaneur, p. 268)


Sur Mme Dugazon

Telle est de son talent la puissante féerie,
Qu’il rend tout vraisemblable, qu’il donne à tout la vie !
Il embrase la scène et, pour donner des lois,
A peine a-t-il besoin du secours de la voix.
(Fabien-Pillet, La Nouvelle lorgnette des spectacles, 1801)

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